Journée d’étude « Doxa et paradoxe » — Université Concordia — 1er avril 2005
Appel de communications
L'objet de cette journée d'étude est de réfléchir tant à la doxa qu'aux prises de parole paradoxales, ou qui se veulent telles. Qu'est-ce que la doxa ? Peut-on s'entendre sur la définition donnée par Marc Angenot («J'entends par doxa le répertoire topique et les règles rhétoriques et narratives qui, dans un état donné de société, organisent hégémoniquement les langages de la "sphère publique"», Doxa et coupures cognitives, Discours social, nouvelle série, vol. II, 2001, p. 4) ? Si la doxa est, par essence, de nature hégémonique, comment expliquer qu'elle soit historiquement variable ? Plus spécifiquement, on pourra se demander par quelles voies et par quelles voix le paradoxe parvient à infléchir la doxa. Les écrivains, les cinéastes, les publicitaires ont-ils (ou ont-ils déjà eu) le pouvoir d'agir sur la doxa ? Les écrivains ont-ils toujours le pouvoir d'être «ceux par qui le scandale arrive» ? Le discours publicitaire est-il aujourd'hui hégémonique ?
Pour réfléchir à ces questions, on pourra s'appuyer sur tous les corpus et toutes les époques. Les réflexions théoriques seront les bienvenues.
Programme
I. Présentations théoriques et discussions ponctuelles
13 h
Anthony Glinoer (Université de Liège) : «Le romantisme has been : notes sur un déclassement critique»
13 h 30
Maxime Prévost (Université Concordia) : «L'orchestration romanesque de l'histoire culturelle»
14 h
Sylvain David (UQAM) : «L'espace paradoxal de Cioran»
14 h 30
Yan Hamel (Université de Montréal) : «La Peste d'Albert Camus, le Flagellant de Séville de Paul Morand et le Pont de la rivière Kwaï de Pierre Boulle : trois exemples de déplacement romanesque»
15 h
François-Emmanuel Boucher (Collège militaire royal, Kingston) : «La droite au Québec : ses impasses et son avenir»
II. Discussion collégiale
16 h
Réflexions inspirées par l'article d'Alain Vaillant, «Pour une histoire de la communication littéraire» (précédées d'une présentation de l'article par Guillaume Pinson, Université McGill).
Organisateur : Maxime Prévost