L'art au point de vue sociologique (BI2S)
Réédition parue le 2 mai 2016 dans la Bibliothèque idéale des sciences sociales
Présentation
L’Art au point de vue sociologique conteste à sa façon l’idée très répandue que l’expérience esthétique n’est jamais qu’une expérience privée. Sous la plume de Jean-Marie Guyau (1854-1888), l’auteur de la fameuse Morale sans obligation ni sanction, on y voit la philosophie d’inspiration vitaliste, celle-là même dont la vigueur émouvait Nietzsche, se saisissant de la littérature française du XIXe siècle, pour nous proposer des principes de critique littéraire nouveaux, discutables sans doute, méprisables jamais. Cette œuvre témoigne des premiers effets du concept de sociologie dans les sciences philosophiques et d’une perspective critique ouverte par les hypothèses scientifiques audacieuses de la fin du XIXe siècle. Pour l’offrir au travail scientifique, la présente édition est exactement conforme à la première édition posthume (1889), accompagnée des seuls éléments d’information utiles à la lecture contemporaine.
Sommaire
Philippe Saltel : Présentation
CHAPITRE PREMIER - La solidarité sociale, principe de l’émotion esthétique la plus complexe
CHAPITRE DEUXIÈME - Le génie, comme puissance de sociabilité et création d’un nouveau milieu social
CHAPITRE TROISIÈME - De la sympathie et de la sociabilité dans la critique
CHAPITRE QUATRIÈME - L’expression de la vie individuelle et sociale dans l’art
CHAPITRE CINQUIÈME - Le réalisme — Le trivialisme et les moyens d’y échapper
CHAPITRE SIXIÈME - Le roman psychologique et sociologique
CHAPITRE SEPTIÈME - L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie contemporaine
CHAPITRE HUITIÈME - L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie contemporaine (suite). Victor Hugo
CHAPITRE NEUVIÈME - L’introduction des idées philosophiques et sociales dans la poésie contemporaine (suite). Les successeurs d’Hugo
CHAPITRE DIXIÈME - Le style, comme moyen d’expression et instrument de sympathie
CHAPITRE ONZIÈME - La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art